Actualites /

L’endettement est un frein important à la croissance : Déclaration de la Chambre de commerce du Canada sur les données de l’ECSE publiées aujourd’hui par Statistique Canada

L’endettement est un frein important à la croissance : Déclaration de la Chambre de commerce du Canada sur les données de l’ECSE publiées aujourd’hui par Statistique Canada

L’investissement des entreprises jouera un rôle essentiel pour déterminer si l’économie de l’après-pandémie connaîtra un essor fulgurant ou si elle connaîtra une progression timide comme elle l’a fait après la Grande Récession.

28 mai 2021

(OTTAWA) – 28 mai 2021 – Le directeur principal de la politique fiscale et financière de la Chambre de commerce du Canada, Patrick Gill, a produit la déclaration suivante en réponse à la publication aujourd’hui de données de l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises de Statistique Canada.

L’investissement des entreprises jouera un rôle essentiel pour déterminer si l’économie de l’après-pandémie connaîtra un essor fulgurant ou si elle connaîtra une progression timide comme elle l’a fait après la Grande Récession.

D’un point de vue historique, la chance n’est pas de notre côté, car le taux d’investissement des entreprises canadiennes a toujours figuré parmi les plus bas de l’OCDE.  Par ailleurs, avant la pandémie, la dette privée des entreprises canadiennes se retrouvait parmi les plus élevées des pays du G20.

Alors que nous préparons l’après-COVID‑19, la capacité des entreprises à utiliser l’emprunt pour stimuler l’investissement semble de plus en plus précaire. Au trimestre dernier, l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises (ECSE) de Statistique Canada a révélé que 40 % des entreprises canadiennes ne pouvaient pas s’endetter davantage et que 26 % d’entre elles doutaient de leur capacité à s’endetter davantage. Autrement dit, les deux tiers des entreprises canadiennes se retrouvent devant une incapacité à emprunter pour réaliser des investissements. Bien que 15 % des entreprises aient déclaré ce trimestre ne pas pouvoir s’endetter davantage, l’incertitude demeure quant à leurs revenus futurs et à leur viabilité à long terme.

Selon les résultats de l’ECSE du deuxième trimestre publiés aujourd’hui, les chances d’un essor des investissements des entreprises semblent encore plus improbables. Les données indiquent un manque de confiance, une incertitude quant aux ventes et aux flux de trésorerie futurs et la crainte d’un refus sont les trois principaux obstacles auxquels se heurtent les entreprises pour stimuler l’investissement commercial lorsque l’économie redémarrera.

Une fois la pandémie terminée, le Canada doit collectivement se soucier de la croissance et éviter de tomber dans la spirale sans fin d’une croissance de 2 %. Bien qu’une croissance de 2 % permette de réduire le déficit fédéral, elle laisse la porte ouverte à l’augmentation de la dette fédérale et limite les possibilités économiques pour tous les Canadiens.

Pour contourner la question de l’endettement et débloquer les investissements des entreprises pour favoriser la croissance, trois éléments sont nécessaires :

  1. Réouvrir l’économie et prévenir de nouveaux confinements en tirant parti des infrastructures de santé publique, comme la vaccination et les tests rapides. En clair, la réouverture est source de croissance, de dépenses de consommation et de confiance des entreprises dans leurs ventes futures. Les gouvernements qui ont tiré parti de l’infrastructure de santé publique pour rester plus ouverts, comme l’Australie, affichent de bons résultats dans les domaines des dépenses de consommation et de la confiance des entreprises. 
  2. Être plus ambitieux dans la réforme de l’environnement réglementaire coûteux et contraignant du Canada. Selon l’Enquête sur le coût de la mise en conformité à la réglementation de Statistique Canada, deux fois plus d’entreprises ont déclaré que la lourdeur et la complexité de la documentation gouvernementale obligatoire avaient augmenté ou étaient restées les mêmes au cours de la dernière décennie. L’amélioration de l’environnement réglementaire du Canada permettrait de réduire les coûts pour les entreprises, de soutenir les flux de trésorerie et de débloquer de nouveaux investissements productifs.
  3. S’attaquer aux taux d’imposition non concurrentiels du Canada sur le capital. Par exemple, alors que le récent budget fédéral propose l’accélération des déductions pour amortissement (DPA) pour les sociétés privées sous contrôle canadien sur une base temporaire, cette mesure devrait être étendue aux entreprises cotées en bourse, comme c’est le cas habituellement dans le cadre du système de DPA.

À propos de la Chambre de commerce du Canada — Parce que les affaires sont importantes

La Chambre de commerce du Canada contribue au développement des entreprises qui soutiennent nos familles, nos communautés et notre pays. Nous y parvenons en influençant la politique gouvernementale, en fournissant des services commerciaux essentiels et en mettant les entreprises en contact avec de l’information qu’elles peuvent utiliser, avec des possibilités de croissance et avec un réseau de chambres locales, d’entreprises, de décideurs et d’homologues de tout le pays, dans tous les secteurs de l’économie et à tous les niveaux de gouvernement, ainsi qu’au niveau international. Nous apportons un soutien inébranlable aux entreprises et au rôle vital qu’elles jouent dans l’édification et le maintien de notre grand pays.

-30-

Pour plus de renseignements, veuillez communiquer avec :
Phil Taylor
ptaylor@chamber.ca

Share this